CDLe cerveau décisionnel
- Ce cerveau qui analyse, compare, juge, donne son opinion sur tout et donne surtout son opinion !
- C’est celui qui vous explique la difficulté ou l’impossibilité de faire.
- Il a aussi une opinion sur vous et considère, explications à la clé que c’est vous et vos traits de caractères négatifs ou vos impulsions qui êtes responsable de ce que vous faites ou ne faites pas. Bref il explique plus qu’il ne rectifie car cela coûte moins d’énergie.
- Vous désespérez à force de croire que tout cela est gravé dans le marbre d’une personnalité. Personnalité dans laquelle on ne s’y retrouve plus à force de s’y reconnaître trop souvent depuis trop longtemps.
- Ces constats sont énergivores, toujours assortis d’une émotion négative comme la Peur, Colère, Tristresse, Dégout.
Ce cerveau décisionnel est intelligent, c’est une machine à construire de la compréhension (éduction de règles / éduction de corrélations) et ne se soucie pas de votre confort. Mal éduqué, il se nourrira davantage d’informations et de déductions que d’observations et d’expériences.
Il déteste ne rien comprendre ou maîtriser, et ressent le besoin impérieux de « boucher les blancs de compréhension » quand le contexte est marqué d’une émotion négative : « ça prend la tête ! ».
Alors que lorsqu’il est calme ou joyeux, il pétille et foisonne. Il produit, en revanche, dans un état négatif ou en énergie basse, des hypothèses souvent trop rapidement ou trop souvent peu réjouissantes et cherche à les valider pour réduire l’inconfort de ne pas comprendre, avec une tendance spontanée à auto-confirmer ce qu’il a déjà compris ou perçu. Il consomme beaucoup d’énergie et appuie rapidement sur la pédale FREIN, figeant la réflexion en l’état et stoppant l’émergence d’hypothèses alternatives.
Dans cet état, lorsque sa production noétique vous concerne (comme l’on fait le bilan sur Soi ou son petit tribunal intérieur), ce cerveau bavard et non avare en jugements à l’emporte-pièce, pourra même vous affubler sans sourciller, de croyances limitantes sur vous-même, sur d’éventuelles tares et autres incapacités innées ou acquises. Ainsi auto-rhabillé(e) pour l’hiver (et saisons après saisons), il vous dira que c’est trop tôt ou tard, plutôt que de prendre le risque d’essayer. Bref, il se fait l’avocat zélé aux argumentations spécieuses d’un autre cerveau peu rassuré, qui lui ne parle pas mais qui n’est pas enthousiaste à gérer la situation-problème s’il n’est pas encadré et/ou préparé.
L’impréparation de ce « cerveau du dessous« , instinctuel et émotionnel, face à une situation, tient principalement de la présence d’inconnus (manque d’informations), ou à l’inverse du connu peu réjouissant qui se présente sans crier gare, ou simplement d’un manque de clarification de l’intention, de la finalité, ou de l’absence de « postures choisies » pour traverser la situation présente (comme on peut être pris de court ou lorsqu’on n’est pas au clair sur son rôle à tenir ou sur le statut que l’on va nous accorder).
Ce cerveau digital doit être éduqué à bien se parler, à piloter l’activité sous-corticale vers le passage à l’action adéquate en réponse à une émotion-signal, et non à expliquer la difficulté ou les causes de l’absence de résultats positifs.
L’anticipation positive (visualiser ce que l’on veut, comme on le souhaite, de façon réaliste et réalisable, avec l’intention et la finalité choisies) permet d’actualiser les ressources adéquates au bon moment. Cette exercice limite fortement les risques d’une adaptation hasardeuse et approximative, correspondant à un fonctionnement sous-optimal du sujet, qui trop souvent perçoit le résultat de son impréparation comme impéritie ou incurie de sa part. Egratigner ainsi l’image de Soi, l’amour de Soi, la confiance en Soi met à mal notre Estime de Soi.
Calme et bien éduqué, écoutant sa sagesse (l’expérience) d’où il tire ses limites, il est le siège de la curiosité, de l’esprit scientifique, de la pulsion épistémique qui se nourrit de connaissances et de compréhension utile, et sait se remettre en cause sereinement le cas échéant.