Le cerveau en chiffres

Frédéric Hébert - Psychologue
THÉRAPIES NEURO-INTÉGRATIVES
Caen | Mondeville

Psychologies et Thérapies
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Neurosciences et Conscience

Axone Thérapies - Les thérapies neuro-intégratives. Caen - Mondeville

Notre cerveau en quelques chiffres

Le cerveau en chiffres

Petit préambule du psychologue

Le monisme des neurosciences , en simplifiant la pensée et les émotions à l’activité cérébrale, commet une erreur conceptuelle. Bien qu’il existe une relation entre le cerveau et ces aspects mentaux, ils ont des dimensions à la fois biologiques (objectives) et phénoménologiques (subjectives, vécues consciemment) *.

Ainsi, ressentir des émotions ne se réduit pas au fonctionnement des neurones, comparable à un langage codé sans profondeur émotionnelle. Même si des corrélations entre les émotions et l’activation neuronale sont établies, ces niveaux de réalité restent distincts. Cependant, ils pourraient simultanément refléter les mêmes processus psychobiologiques, bien que dans des langages différents.


*

À titre d’exemple, en ce qui concerne le diagnostic et le traitement de la dépression, la séparation entre la pensée et le cerveau se retrouve. Les maladies mentales ont des origines multiples, combinant des facteurs génétiques et environnementaux (épigénétique). Les psychiatres, agissant à la fois comme psychothérapeutes et prescripteurs de médicaments, doivent considérer cette complexité.

Pour les patients dépressifs, deux niveaux de réalité sont envisageables. D’un côté, le niveau biologique implique des facteurs génétiques et des dysfonctionnements cérébraux mesurables. D’un autre côté, il y a le niveau psychoaffectif exprimé par le patient, comprenant ses expériences, ses émotions et sa résilience. Ainsi, la thérapie peut être à la fois pharmacologique et psychothérapeutique, complémentaires dans leur approche.

Le vécu exprimé par un patient dépressif, à travers la parole, les expressions vocales et corporelles, a également un impact physique en modifiant le fonctionnement neuronal. La mémoire et la plasticité neuronale sont influencées par ces expériences, illustrant un lien entre le psychique et le biologique.

PSYCHOLOGIE, PENSÉES ou THÉRAPIE

VERSUS

NEUROSCIENCE, CERVEAU ou CONSCIENCE

En résumé, la pensée a un effet biologique objectif en modifiant les connexions neuronales et l’activité cérébrale, mesurable par l’IRMf. Il existe donc une interaction constante entre les aspects mentaux et biologiques, sans qu’ils puissent être réduits l’un à l’autre. De plus, cette interaction est similaire à celle entre l’environnement et les gènes, explorée par l’épigénétique.

En conclusion, bien que les neurosciences offrent une compréhension approfondie du fonctionnement cérébral, elles ne capturent pas la totalité de l’expérience humaine.

Les approches psychobiologiques complémentaires des psychiatres permettent une meilleure prise en charge. Le travail thérapeutique approfondi ne se résume pas aux neurosciences ni à la psychiatrie.

À l'échelle des chiffres et du temps

En simultané

  • On parle de 4 à 7 pensées conscientes  contre 10 000 à 15 000 inconscientes.
  • 11 millions d’unités d’informations perçues chaque seconde, incluant le traitement de l’information sensorielle, les processus automatiques et les fonctions corporelles régulées sans intervention consciente (nos sentiments et ceux de notre entourage, l’heure actuelle, les odeurs et bruits ambiants, positions des objets, leurs orientations, couleurs, textures, notre position dans l’espace).
  • 15 milliards de neurones peuvent se connecter simultanément dans notre cortex cérébral en quelques millisecondes, via leurs liaisons synaptiques. Différents types de synapses :
    • Selon leur morphologie
    • Selon le type de contacts entre les neurones, les synapses peuvent être :
      • axosomatiques (contact entre un axone du neurone A et la membrane du corps cellulaire du neurone B),
      • axo-axoniques (entre deux axones),
      • axodendritiques (entre un axone et une dendrite),
      • dendrodendritiques (entre deux dendrites).

A l'échelle de la journée ...

95% de nos  comportements quotidiens sont automatiques, notre volonté tient les rênes environ 5% du temps.

Alors si elle contribue, tout miser dessus est un pari risqué.

Les techniques d’intervention thérapeutique permettent d’adapter nos conduites automatiques pour la mise en place de changements sans effort (mais avec de l’engagement, des décisions, de l’action).

85 000 neurones meurent chaque jour, soit quasiment 1 par seconde, mais rassurez-vous, contrairement à la croyance populaire, ils sont presque remplacés instantanément, même si cette capacité de renouvellement diminue avec l’avancée en âge.

  • Environ 67 000 pensées par jour dont 10% sous forme de questions.
  • 98% des pensées d’aujourd’hui seront identiques à celles de la veille.
  • De combien avons-nous conscience ? Nous pouvons estimer que nous sommes conscients de 4 à 5 pensées à chaque instant. Notre attention peut basculer instantanément de l’une à l’autre dans ce sous-ensemble de notre champ de conscience, tandis que 15 000 pensées défilent en dessous de notre champ attentionnel voire de notre champ de conscience pour l’énorme majorité de celles-ci.

Quelques chiffres complémentaires sur le cerveau

Pour le cerveau
  • Poids du cerveau entier (1,5kg) soit 2% de la masse corporelle mais consommant 20% de l’énergie quotidiennement.
  • Le lobe frontal, siège de notre pensée rationnelle et de nos décisions représente 41% du cortex, soit le double des autres lobes
  • environ 87 milliards de neurones dans le cerveau humain selon les nouveaux modèles de calcul mathématiques récents.
  • 1 000 à 5 000 milliards de cellules gliales.
  • 150 000 à 180 000 km de fibres nerveuses recouvertes d’une gaine isolante (myéline) mises bout à bout, soit 4 fois le tour de la Terre.
  • Le cerveau est toujours actif, anticipateur, même au repos*

* Le spike est l’impulsion de courant électrique se propageant dans l’axone d’un neurone. Helmholtz la mesura à environ 100 m/s (1/3 de la vitesse du son dans l’air). Des spikes sont néanmoins émis au repos pour garder les neurones en alerte. Le rythme est lent et irrégulier (1 à 5 Hz) et les travaux récents nous montrent que, loin d’être « en dormance » et simplement réactif aux stimuli entrants, le cerveau , avec cette activité intrinsèque, est en mode prédictif, construisant des hypothèses sur ce qui va suivre.

Cf. Demis Hassabis, vice-président chez Google DeepMindlors d’un forum intitulé « Is the Brain a Predictive Machine ? » avec la participation de l’influent neuroscientifique Karl Friston en janvier 2015.

et déjà tout petit :
  • près de 250 000 neurones formés toutes les minutes pendant les 4 premiers mois de gestation.
  • Entre 20 et 30 % des connexions sont faites à la naissance.
…et dans un millimètre cube de cerveau :
  • 100 000 neurones
  • 10 milliards de connexions synaptiques
  • 4 km d’axones
  • 1 m de capillaires sanguins

Rythmes

  • Lorsque le neurone est excité par de nombreux signaux arrivant par ses dendrites, le rythme s’accélère et passe à 50-100 Hz et peut même atteindre brièvement 500 Hz (voire 1000hz).
  • 430 km/h, c’est la vitesse de propagation du signal sur nos plus larges réseaux neuronaux.

Connectivité

  • de 1 à plus de 100 000 synapses par neurone
  • en moyenne 7 000 dendrites par neurone
  • 1 axone par neurone
  • 1 neurone possède entre 1 000 et 10 000 connexions avec d’autres neurones
  • 1 million de milliards de connections neuronales et 100 fois plus de signaux par seconde.
« Il vous faut garder à l’esprit que l’inconscient prend certaines positions vis-àvis de la personnalité entière ; vous devez compter avec cela et devez réaliser que votre but, en vous servant de l’hypnose, n’est pas de faire de la magie.  »
Milton ERICKSON
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