Le cerveau dans tous ses états

Frédéric Hébert - Psychologue
THÉRAPIES-NEURO-INTÉGRATIVES
Caen/Mondeville

Stress, Attention et Transes

Axone Thérapies - Les thérapies neuro-intégratives. Caen - Mondeville
De multiples approches pour travailler avec un cerveau apaisé : hypnose, PNL, psychothérapie,

La santé mentale

« La santé mentale est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne constitue pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
O.M.S.

Selon une telle définition, certaines disciplines semblent privilégier les points suivants :

  • Corps
  • Cognition
  • Relationnel

Si ces trois premières dimensions de la santé mentale, vue par l’Organisation Mondiale de la Santé, traduisent une relative prise en compte systémique, les deux suivantes marquent l’absence de prise en compte d’une part sensible et signifiante de chacun, comme :

  • Affects / émotions
  • Spiritualité

Un cerveau dont le principal élément est le neurone

Axone et dentrites

Les synapses sont les connexions fonctionnelles entre les neurones qui permettent la transmission de signaux électriques ou chimiques d’un neurone à un autre. Elles jouent un rôle crucial dans la transmission de l’information dans le système nerveux. Lorsqu’un signal électrique atteint l’extrémité d’un neurone (présynaptique), des neurotransmetteurs sont libérés dans l’espace synaptique pour transmettre le signal au neurone suivant (postsynaptique).

    Sens de l’information    

Le neurone, base des psychothérapies modernes

HALTE AU STRESS

Prendre soin de sa neurophysiologie avant tout

Stress et neurones : une relation qui débute avant même la naissance

Avant de redonner une vision de notre cerveau en quelques chiffres hallucinants qui donnent le vertige,  il me revient de rappeler que fonctionner signifie s’adapter, et que la quantité d’effort d’adaptation est corrélée au stress. Alors, avant d’aller chercher des explications de nos mal-êtres dans des croyances compliquées sur Soi et sur le monde, il nous appartient de nous demander si nous faisons régulièrement l’entretien de notre machinerie neurobiologique.

Donc un petit rappel sur l’impact du stress sur l’ensemble de nos vie puis nous jetterons un œil sur les données récentes de notre noble organe.

Le stress peut avoir un impact significatif sur les synapses et la fonction synaptique dans le cerveau. Si chronique, il peut altérer la plasticité synaptique, c’est-à-dire la capacité des synapses à se renforcer ou à affaiblir leurs connexions en réponse à l’activité neuronale.Voici quelques impacts du stress sur les synapses :
  • Altération de la plasticité synaptique : Le stress prolongé peut perturber la capacité du cerveau à modifier la force des connexions synaptiques, ce qui peut affecter la mémoire, l’apprentissage et d’autres fonctions cognitives.
  • Neurotransmission perturbée : Le stress peut influencer la libération de neurotransmetteurs au niveau des synapses, affectant ainsi la communication entre les neurones.
  • Atrophie synaptique : Dans des situations de stress chronique, certaines régions du cerveau peuvent subir une diminution de la densité synaptique, ce qui pourrait contribuer à des problèmes de santé mentale comme la dépression ou l’anxiété.
  • Réorganisation des circuits neuronaux : Le stress peut modifier la connectivité entre les neurones et influencer la façon dont les circuits neuronaux sont formés et organisés, ce qui peut avoir des conséquences sur les réponses comportementales et émotionnelles.
Neurosciences et psychothérapies

Il est important de noter que la réponse au stress peut varier d’une personne à l’autre et que tout le stress n’est pas nécessairement négatif. Une certaine quantité de stress, souvent appelée « stress positif » ou « stress eustress », peut être motivante et bénéfique dans certains cas.

L’ eustress est un sentiment de réalisation ou d’accomplissement ressenti par une personne en réponse à des facteurs de stress qu’elle est en mesure de maîtriser, ce qui a pour effet d’élever son niveau de performance et d’accroître son bien-être.

Cependant, un stress chronique et excessif peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale et physique, y compris sur la fonction synaptique. La gestion du stress et des techniques de régulation émotionnelle peuvent donc être importantes pour maintenir la santé du cerveau et des synapses. Et lorsque cela devient difficile à réguler seul, c’est là qu’il est important de consulter, car selon le vieil adage : «il vaut mieux prévenir que… »

...prévenir que guérir... ou bien guérir et prévenir de nouveau !

Évidemment, nous avons beau le dire, l’écrire et le répéter, les personnes arrivent en consultation quand l’état interne se manifeste comme un signal d’alarme, devenu trop pénible, trop présent, trop souvent et parfois même un peu partout et tout le temps.  90% des consultants, sous prétexte d’arrêter de fumer, ou de vouloir contrôler telle ou telle conduite, perdre ceci, changer une habitude, gagner en cela… « et patati et patata », après dissipation du nuage d’enfumage, se rapprochent ou se retrouvent déjà dans une des entrées du tableau ci-dessous :

Trouble anxieuxDescription psychiatrique
Trouble paniqueAttaques de panique inattendues, survenant avec des symptômes physiques intenses tels que palpitations, sueurs, étourdissements, sensation de mort imminente. Peut être associé à l’agoraphobie.
AgoraphobiePeur intense des situations ou des endroits où il pourrait être difficile de s’échapper ou de recevoir de l’aide en cas de crise de panique.
Trouble d’anxiété généralisée (TAG)Anxiété persistante et excessive concernant divers événements ou activités, accompagnée de symptômes comme la tension musculaire, l’irritabilité, la difficulté à se concentrer et l’inquiétude excessive.
Trouble d’anxiété sociale (TAS)Crainte intense et persistante des situations sociales où l’individu pourrait être exposé à l’évaluation négative des autres, souvent accompagnée de peur d’être humilié ou rejeté.
Trouble obsessionnel-compulsif (TOC)Pensées intrusives récurrentes (obsessions) entraînant des comportements répétitifs ou des actes compulsifs visant à réduire l’anxiété provoquée par ces pensées.
Trouble de stress post-traumatique (TSPT)Développement de symptômes anxieux après avoir vécu ou été témoin d’un événement traumatique, caractérisé par des souvenirs intrusifs, des cauchemars, une hypervigilance et un évitement des stimuli associés au traumatisme.
Phobies spécifiquesPeur intense et irrationnelle d’objets, d’animaux, de situations spécifiques, entraînant un évitement marqué de ces éléments.
Trouble de l’adaptationRéponse anxieuse excessive à des événements stressants tels que des changements de vie, déménagement, divorce, etc., entraînant un mal-être significatif.

Zéro panique (oui, cela peut paraître ironique en la circonstance 😉), un signal d’alarme se reprogramme, un vase trop plein se vide, des reflexes et réactions inappropriés s’ajustent, le tout en quelques séances.

Et puis il y a ceux qui sont plutôt dans la recherche d’excellence. Challengers, performeurs, artistes, sportifs, etc. Ceux-ci vient plutôt pour apprendre à se piloter, à gérer leur souffle et atteindre leurs objectifs. Là aussi, les neurosciences nous accompagnent pour optimiser les scores.

Ce qui suit nous en donne un aperçu.

EMOTION & ATTENTION

La loi de l'attraction
ou bien
la thérapie quantique
démystifiée par
les neurosciences cognitives

Programmer son S.R.A.A.

200 000 bribes d’informations traitées inconsciemment  chaque seconde contre  40 consciemment accessibles à votre attention.

Pour les cybernéticiens, nous parlerons de 400 milliards de bits d’infos afférentes subconscientes traitées automatiquement à chaque seconde, que notre système réticulé activateur ascendant (ou SRAA) trie.

Le SRAA accorde de l’importance aux entrées selon des critères de survie, d’incongruité ou nouveauté, et selon la charge émotive liée à certains stimuli, pour ne laisser porter à notre attention que 2000 bits d’information consciente

Le SRAA filtre donc les entrées sensorielles et somesthésiques. Il bloque 99% des stimulus sensoriels non signifiants (répétitifs, familiers ou faibles) enregistrés par nos récepteurs sensoriels.

La bonne nouvelle est que l’on peut programmer notre SRAA par un travail de visualisation. Visualiser avec une charge émotionnelle adéquate permet au SAR de diriger notre attention vers tout ce qui aura un lien avec la visualisation, bref, nous pouvons piloter le GPS de notre attention.

La réalité extérieure sera ainsi perçue comme un océan d’opportunités jusqu’alors invisibles car ne franchissant pas la barrière des filtres. La fameuse Loi d’Attraction trouve une explication possible dans les neurosciences.

le pouvoir de créer la réalité à travers des croyances, des intentions et des méthodes spécifiques. À l’inverse de St Thomas, les neuroscientifiques nous diraient, amusés, que notre cerveau ne voit que ce qu’il croit.

Nous avons mis en lumière le rôle du Système Réticulaire Activateur (SRAA) dans la sélection des informations pertinentes pour notre conscience, mais il faut savoir qu’il y a de  nombreux biais cognitifs qui déforment l’information tant dans leur sélection que leur traitement ou leur utilisation, dans cette incontournable nécessité de réduire au maximum la quantité et la complexité de celle-ci pour qu’elle soit interprétable à moindre coût de temps et d’énergie.

Ne rêvez pas, vous n’aurez pas de super-pouvoirs à la sortie d’une séance thérapeutique. Votre SRAA traitera toujours énormément d’informations, mais seules celles jugées pertinentes par vos pensées et émotions ainsi libérées, émergeront dans votre conscience, d’où l’impression d’une autre réalité parfois, mais à tout le moins d’un autre regard porté sur Soi et sur le monde.

En conclusion, la capacité du cerveau à influencer notre réalité en dirigeant notre attention et nos actions vers nos objectifs est mieux connu depuis 1996. Des facteurs facilitent un fonctionnement harmonieux, tel la clarté des objectifs, la persévérance et la pratique régulière des méthodes proposées. Le SRAA bien piloté, nous guidera vers la réalisation de nos rêves les plus profonds.

TRANSES & ÉTATS HYPNOTIQUES

Quant à changer ses habitudes, modifier des conduites autrement que par une volonté qui sera à un moment ou à un autre en échec, rien de mieux que les états de transes (qui ne sont en réalité que des focus d’attention spécifiques avec un apprentissage particulier de visualisation de la réalité interne, notre imagination et notre fonction symbolique). Ils inscrivent dans nos ressources internes une réalité imaginaire choisie (et respectueuse de nous-même et de notre environnement, le tout sous l’orchestration attentive du thérapeute) aussi solide que si nous l’avions vécue. Voici une illustration de nos variations d’états de consciences au sein d’une expérience ordinaire ou thérapeutique (hypnotique ou non car tous sont accessibles spontanément et parfois plus ou moins volontairement selon que l’on est adepte de telle ou telle pratique). Bref, il y a de forte chance que vous passiez par plusieurs de ces états durant une séance thérapeutique.

Les niveaux de conscience

Sommes-nous sur la même longueur d’ondes ?​

L’Alpha et Oméga des états de conscience se situent entre DELTA et GAMMA​

Ondes cérébrales
GONDES GAMMA [40 À 200 HERTZ] :
ÉTAT DE PRÉSENCE OU D’HYPERCONSCIENCE
Les ondes Thêta sont les plus rapides et de faible amplitude.

Leur production témoigne d’une intense activité neuronale et mentale. Elles apparaissent pendant les phases de création, lors de la résolution de problèmes, ou encore lors d’une attention soutenue ou d’une intense concentration.

Lorsque l’on arrive à des états d’hyperconscience, on peut assister à des états comme : la transe de créativité, la médiumnité (dont expériences multidimensionnelles), la guérison spirituelle, la sérénité, l’extase, la phase d’apprentissage intense…

BONDES BÊTA [13 À 40 HERTZ] :
ÉTAT DE VIGILANCE OU CONSCIENCE

le cerveau travaillant avec des ondes en fréquence Béta est dans l'état probablement le plus commun, le plus ordinaire, réveillé, conscient, avec une attention diffuse.

Elles caractérisent le rythme cérébral des activités courantes en phase d’éveil, lorsque nous sommes dans l’action, que nous réfléchissons, ou apprenons.

C’est l’état de vigilance ordinaire de connexion à la réalité consensuelle, absorbé dans notre vie mentale, dans notre concentration, avec prédominance de l’ego, mais aussi relié à notre vie émotionnelle…

Pendant le sommeil léger, des pics d’activité dans cette gamme de fréquences peuvent se produire. Ces fréquences Beta apparaissent aussi sous forme de pics, pendant les courtes périodes de sommeil avec rêve (sommeil paradoxal, générateur de rêves et de mouvements oculaires), là où notre esprit ne distingue plus le réel du rêve.

AONDES ALPHA [7 À 13 HERTZ] :
ÉTAT DE DÉTACHEMENT

Fermez les yeux, respirer profondément 3 ou 4 fois, vous êtes probablement déjà en mode ALPHA, celui d'une transe légère.

Caractéristiques de la relaxation légère et de l’éveil calme. Relaxé ou assoupi, notre cerveau demeure très sensible aux stimuli extérieurs. Fermer les yeux et prendre quelques longues inspirations tranquilles suffisent pour que l’encéphalogramme montre un ralentissement de nos ondes cérébrales. Ce stade proche de la relaxation est un stade de transition entre l’éveil et le sommeil.

TONDES THÊTA [4 À 7 HERTZ] :
ÉTAT D’OUVERTURE À SOI OU DE SURCONSCIENCE

Les ondes Thêta sont lentes, correspondent à l'état de rêverie.

Correspond encore à la phase du sommeil léger. Plus ce rythme faiblit, plus le sujet devient profondément endormi. Cet état accompagne aussi la relaxation profonde, en plein éveil, atteinte notamment par les personnes expérimentées en méditation.

DONDES DELTA [0 À 4 HERTZ] :
ÉTAT DE CONTACT AVEC NOTRE UNITÉ SOMATO-PSYCHIQUE
Les ondes thêta permettent la meilleure façon de se prédisposer à la régénération cellulaire. Notre cerveau est intensément dédié au "mode maintenance".

C’est le rythme de l’inconscient, et du sommeil profond, sans rêves. Les états d’hyperconscience apparaissent aussi à ce niveau. C’est aussi une phase essentielle pour notre corps qui passe en mode « maintenance » (divisions cellulaires, production d’hormone de croissance d’où l’importance du sommeil chez l’enfant).

À l’éveil, ces fréquences sont normales chez le très jeune enfant ; en revanche, de telles fréquences peuvent caractériser des lésions cérébrales chez l’adulte (coma).

« La première chose à faire en psychothérapie est de ne pas essayer de contraindre l’être humain à modifier sa manière de penser ; il est préférable de créer des situations dans lesquelles l’individu modifiera lui-même volontairement sa façon de penser. »
Milton Erickson
« La meilleure chose au sujet du passé est que c’est fini. La meilleure chose au sujet du futur est que c’est à venir. La meilleure chose au sujet du présent est que c’est maintenant. »
Richard Bandler
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