À propos des psy-bidules et des psycho-machins…
-chothérapeute… -chologues… -chiatre… autres coachs ou praticien(ne)s en tout genre et de tout poil (de barbe !)
À coté de la rapide revue des données neuropsychologiques au travers des pages de ce site, passons un instant sur quelques idées reçues et lieux communs qui circulent encore dans l’univers de la thérapie et du développement personnel !
À propos des psy-bidules et des psycho-machins…
-chothérapeute… -chologues… -chiatre… autres coachs ou praticien(ne)s en tout genre et de tout poil (de barbe !)
L’ image jaunie du thérapeute, qui écoute sans parler, qui reçoit ses patients sur un divan, a la vie dure. Certes, certaines techniques d’accompagnement ressortissent à cette méthode, mais cela serait réduire l’art de la mécanique automobile à celui de la vidange. Il y a bien des moyens d’accompagner une personne.
En ce qui me concerne, je parle, questionne, explique les processus, éclaire autrement certaines croyances et parfois contredis, dans un souci de mieux conscientiser ensemble vos fonctionnements, valeurs, talents ou attitudes paradoxales et conflits internes…
Mais surtout de CO-CONSTRUIRE ensemble vos solutions, choix et moyens… Et aider à vous interroger toujours davantage et avancer.
Et oui, ma bienveillance peut être aussi bien silencieuse et attentive que provocatrice, taquine et empathique, et parfois l’on rit… essentiellement du problème… parfois l’on pleure (de soulagement).
Le cabinet est également le lieu où les émotions se libèrent, et ma présence lors des conduites thérapeutiques de soutien peut aussi se traduire en calories dépensées ! On bouge, on prend la posture, on redresse une tête, on tend un bras ou tient une épaule (avec votre permission !)…
-Aaahhh ?!…
Qui a dit cela ?
Il n’est pas rare d’entendre en fin de séance :
« Je suis épuisé(e)…«
Je vous rassure, cela ne dure pas
et c’est très bon signe
Et vous ai-je déjà dit que j’adore mon métier ?
Jean PIAGET
…à mon médecin, ma femme, mon percepteur ou au garde-champêtre
Obligation de réserve ?
Secret professionnel ?
…et M./Mme le Juge !?
Néanmoins… tout thérapeute peut rompre le secret professionnel en cas d’éléments évoqués pouvant mettre en danger la vie d’autrui.
« Je suis ainsi assez ouvert à accueillir, sans jugement, vos envies récurrentes de régler son compte à Belle-maman ou Alphonso, votre collègue de travail. Evitez, en revanche, de m’annoncer, glaive à la main, que c’est pour ce soir lors de sa fête d’anniversaire… ou je devrais légalement faire un signalement. »
Vous pouvez, si vous le souhaitez, m’autoriser à communiquer avec votre médecin, ou d’autres services d’accompagnement, par exemple pour l’informer que vous avez entamé un suivi et les modalités du travail mis en place (rythme, durée, etc.).
Pour autant, cela ne peut se faire qu’avec votre consentement libre et éclairé, en partageant sur la structure du travail (approche thérapeutique, méthodes) et non sur le contenu confidentiel des séances.
Retenez, pour clore sur ce point, que de nombreuses techniques thérapeutiques réclament davantage de connexion à la situation-problème qu’un discours sur son histoire . Si elle doit être précise dans votre esprit, si vous devez « toucher » vos émotions, confirmer ou infirmer vos choix sur ce que vous souhaitez faire à partir de ce point, vous n’aurez pas nécessairement à verbaliser beaucoup de choses.
Il n’est pas rare de voir vos réactions de surprise à l’issue d’une première séance, où vous constatez que vous pouvez faire bouger les situations sans discourir. Je serais bien en mal, dans la majorité des sessions de conter par le menu l’historique d’une problématique, ce qui facilite grandement la clause de confidentialité.
Non, le thérapeute n’est pas un médecin, ne prescrit pas de médicament et n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale. Seul le psychiatre ou les soignants prescrivent et codifient leurs actes.
Les outils de prédilection du thérapeute sont l’écoute, la clarification des objectifs, le recadrage des représentations et des hiérarchies/priorités, les exercices pour libérer ou transformer selon vos souhaits des émotions. Spécifiquement formé à cela, je mets à votre disposition un cadre de non-jugement sécurisé et bienveillant, et une durée de consultation vous laissant suffisamment de temps pour faire votre cheminement dans les meilleures conditions possibles.
Le client, le patient, le consultant, bref… vous !
Le malheur n’est pas une pathologie mentale !
J’entends parfois…
« J’ai toujours été comme cela … Je ne vais pas me changer… ! »
« On ne peut pas changer comme cela »…
« Tout est joué avant sept ans »…
« Il va falloir des années de thérapie pour modifier mes conduites »…
« Je ne suis pas fou, je n’ai pas besoin d’un psychologue »
« Causer, ça ne sert à rien… faut laisser faire le temps … et être fort «
« Mon médecin m’a expliqué que… C’est familial ! Un psy n’y pourra rien ! »
« M’en suis toujours sorti(e) seul(e)… »
VERSUS
Être en souffrance psychologique ne signifie pas que l’on est fou ou «anormal». Comme je le répète souvent, si le malheur n’est pas une maladie, il mérite pour autant d’être accompagné ! Nous traversons parfois des périodes où la « rugosité » de la vie provoque l’érosion de notre épanouissement naturel spontané (pression, stress, dénigrement répétitif, critique voire harcèlement).
Certains, parmi nous, sont même télescopés par des événements dramatiques ou insupportables (accident, agression, viol, deuil). Sachez que cela ne nous qualifie pas, cela caractérise seulement la portion du chemin que nous parcourons. Notre responsabilité et notre implication sont plutôt à rechercher dans la construction d’une meilleure trajectoire.
La «folie», ou maladie mentale est essentiellement du ressort de spécialistes, le plus souvent en institution avec un travail en équipe, sous la supervision de psychiatres qui sont d’abord des médecins hautement spécialisés dans la psychopathologie.
Les thérapeutes en libéral ne traitent pas ou peu ce genre de demandes, chacun limitant ses prises en charges en fonction de son expérience et de ses spécialités.
Ceci étant dit, il peut arriver à tout un chacun de se retrouver en difficulté dans sa vie et avoir non seulement besoin d’en parler, mais aussi d’être accompagné(e) pour changer et se sortir de la spirale de mal-être.
Il convient de se méfier des étiquettes et de mettre à distance le mal dont on s’affuble.
Je ne compte plus les personnes qui viennent, en premier RDV, en affirmant être « bipolaire » ou bien « en dépression profonde », etc.
Selon l’échelle d’anxiété d’HAMILTON et celle de BECK relative à votre dépression profonde , il va vous falloir 325 séances pour espérer commencer à aller mieux !
NA ! 12852 € / $ / £
« Diagnostic… Etiquette… ?!
Cela fait doucement sourire le professionnel que je suis !
…lorsque l’on sait qu’il faut parfois plusieurs mois d’observation pour seulement déterminer si une personne relève plutôt de telle ou telle structure psychologique, chacune avec ses propres lignes.
Alors les « spécialistes improvisés » ou autres « experts sachants » , qui ont tout compris en 20 minutes et 3 questions, ont un très bel avenir, à la condition de s’acheter un turban, quelques avatars ésotériques et une boule de cristal. »
Que faire face à tout cela ?
Ne vous laissez pas abuser.
Souvenez-vous de vous méfier. Et même de l’évidence : elle passe son temps à changer.
Ne mettez trop haut ni les gens ni les choses.
Ne les mettez pas trop bas. Non, ne les mettez pas trop bas. Montez. Renoncez à la haine : elle fait plus de mal à ceux qui l’éprouvent qu’à ceux qui en sont l’objet. Ne cherchez pas à être sage à tout prix. La folie aussi est une sagesse. Et la sagesse, une folie. Fuyez les préceptes et les donneurs de leçons. Jetez ce livre. Faites ce que vous voulez. Et ce que vous pouvez. Pleurez quand il le faut. Riez.
J’ai beaucoup ri. J’ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n’est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle …
Jean D’Ormesson